Greece Unforgotten

Alfred de Musset, Les Vœux stériles

O Greece, mother of the arts, land of idolatry,

Eternal home of my foolish wishes,

I was born for the time when flowers

Crowned your brow in the azure waves of the Hellespont.

I was a citizen of your ancient age.

My soul, like the bee, wanders under your porticoes.

The language of your people, Greece, can perish;

We are not able to forget the name of your mountains,

But in digging through the heart of your golden fields

Our sights come all at once to discover

Some god of your woods, some lost Venus…

The language which the heart of Phidias spoke

Will always live, always be heard.

The marbles have been mastered, and will not be forgotten.

Grèce, ô mère des arts, terre d’idolâtrie,
De mes vœux insensés éternelle patrie,
J’étais né pour ces temps où les fleurs de ton front
Couronnaient dans les mers l’azur de l’Hellespont.
Je suis un citoyen de tes siècles antiques ;
Mon âme, avec l’abeille, erre sous tes portiques.
La langue de ton peuple, ô Grèce, peut mourir.
Nous pouvons oublier le nom de tes montagnes ;
Mais qu’en fouillant le sein de tes blondes campagnes,
Nos regards tout à coup viennent à découvrir
Quelque dieu de tes bois, quelque Vénus perdue…
La langue que parlait le cœur de Phidias
Sera toujours vivante et toujours entendue ;
Les marbres l’ont apprise, et ne l’oublieront pas.

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