Montesquieu, Dissertation on Politics in Roman Religion (Part 10)
As the belief about the soul of the world was nearly universally received, and they saw each part of the universe as a living member in which this soul was spread, it appeared that it was permitted to adore all of these parts indifferently, and that worship should be as arbitrary as belief was.
And there is where sprang forth this spirit of tolerance and mildness which reigned in the pagan world. People did not need to guard themselves from persecution and to tear apart these or the other. All religions, all theologies were equally good: heresies, wars, and religious disputes were unknown. As long as one went to worship at a temple, each citizen was the grand pontiff in their own family. The Romans were in turn more tolerant than the Greeks, who always spoiled everything: everyone knows the unfortunate fate of Socrates.
Comme le dogme de l’âme du monde était presque universellement reçu, et que l’on regardait chaque partie de l’univers comme un membre vivant dans lequel cette âme était répandue, il semblait qu’il était permis d’adorer indifféremment toutes ces parties, et que le culte devait être arbitraire comme était le dogme.
Voilà d’où était né cet esprit de tolérance et de douceur qui régnait dans le monde païen : on n’avait garde de se persécuter et de se déchirer les uns les autres ; toutes les religions, toutes les théologies, y étaient également bonnes : les hérésies, les guerres et les disputes de religion y étaient inconnues ; pourvu qu’on allât adorer au temple, chaque citoyen était grand pontife dans sa famille.
Les Romains étaient encore plus tolérants que les Grecs, qui ont toujours gâté tout: chacun sait la malheureuse destinée de Socrate.